Voici la nuit, l’immense nuit – for choir & organ

texte: Didier Rimaud
commande de Fabien Barxell et la maîtrise d’Autun
durée: env. 5′

En hommage à Dider Rimaud que j’ai eu la chance de rencontrer: quel être lumineux!

 

Description

 

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Voici la nuit,
L’immense nuit des origines,
Et rien n’existe hormis l’amour,
Hormis l’amour qui se dessine :
En séparant le sable et l’eau,
Dieu préparait comme un berceau,
La terre où il viendrait au jour.

Voici la nuit,
L’heureuse nuit de Palestine,
Et rien n’existe hormis l’Enfant,
Hormis l’Enfant de vie divine :
En prenant chair de notre chair,
Dieu transformait tous nos déserts,
En terre d’immortels printemps.

Voici la nuit,
L’immense nuit sur la colline,
Et rien n’existe hormis le Corps,
Hormis le Corps criblé d’épines :
En devenant un crucifié,
Dieu fécondait comme un verger,
La terre où le plantait la mort.

Voici la nuit,
L’immense nuit qui s’illumine,
Et rien n’existe hormis Jésus,
Hormis Jésus où tout culmine :
En s’arrachant à nos tombeaux,
Dieu conduisait au jour nouveau,
La terre où il était vaincu.

Voici la nuit,
La longue nuit où l’on chemine,
Et rien n’existe hormis ce lieu,
Hormis ce lieu d’espoir en ruine :
En s’arrêtant dans nos maisons,
Dieu préparait comme un buisson,
La terre où tomberait le feu.

Here is the night,
The immense night of origins,
And nothing exists except love,
Except the love that is drawn:
By separating the sand and the water,
God prepared like a cradle,
The land where he would come to the day.

Here is the night,
The happy night of Palestine,
And nothing exists except the Child,
Except the Child of divine life:
By taking flesh of our flesh,
God transformed all our deserts,
Into land of immortal springs.

Here is the night,
The immense night on the hill,
And nothing exists except the Body,
Except the Body riddled with thorns:
By becoming a crucified,
God fertilized like an orchard,
The land where death planted him.

Here is the night,
The immense night that lights up,
And nothing exists except Jesus,
Except Jesus where everything culminates:
By tearing himself away from our tombs,
God led to the new day,
The land where he was defeated.

Here is the night,
The long night where we walk,
And nothing exists except this place,
Except this place of hope in ruins:
By stopping in our houses,
God prepared like a bush,
The land where the fire would fall.