Auteur


Recueil de poèmes
aux Editions ATRAMENTA
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sous le pseudonyme de Jean-Christophe CARON
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 » Ils sont bien beaux vos poèmes! Verlaine et Corbière ne sont pas loin.
Certains côtoient les abords vertigineux des précipices, d’autres racontent le drame de l’âme.
…et puis viennent de délicieuses comptines pour nous consoler. »
Laurent TERZIEFF.

« Il y a chez vous une grande ferveur pour l’usage des mots avec lesquels vous jouez avec virtuosité. Vous savez être concis ou plus prolixe. L’ensemble des thèmes est très varié: de l’humour à la gravité, de la fable au récit, à l’aphorisme..  » Max ALHAU

« Entre un beau lyrisme et les jeux formels se déroule votre discours poétique. » Horia BADESCU

« C’est très beau, très émouvant et d’une profonde sensibilité  » Michele SCHARAPAN

« Ces poèmes sont vraiment très beaux et très atmosphériques.Quelle jolie surprise! »
Marie-France FLAGEL – FAURE UK

« J’ai lu vos poèmes: ils sont vraiment très beaux. » Namji KIM USA

« J’ai été vraiment impressionnée et je vous félicite pour la diversité réussie de vos préoccupations artistiques. » Maria VNUCK International Writers Journal

« If I read your lyrics, I have tears in my eyes. It feels like you know all the pain which brings the love. » Maria CHABO / Germany

« J’ai passé trois jours à te lire avec un plaisir non dissimulé. 
Deux filons dans ce recueil : le filon des poésies narratives, dans une ambiance parfois moyenâgeuse, qui sont parfois des déclarations d’amour ou des revendications d’amour, des professions de foi aussi. C’est tout un univers de conte merveilleux, souvent, humoristique parfois, avec attention au rythme et aux sons. 
De petits bijoux. 
Le filon que j’adore des petits poèmes sonores, très ludiques, très inventifs, qui manient la langue avec une gourmandise et un plaisir communicatifs. 
J’aime qu’ils soient brefs. 
Qu’ils jouent parfois sur des jeux (boules de neige, palindrome). 
Une constante invention. 
Avec en arrière plan des allusions à d’autres poètes. 
Très passionnant…
A cette lecture, j’ai senti que ton écriture et ta musique pouvait avoir un lien très fort. 
Attention aux sons, aux harmonies, aux rythmes. Je te remercie de m’avoir fait ce cadeau. » Gérald CASTERAS

« Notre comité de lecture a lu avec attention votre manuscrit et a relevé ses évidentes qualités, notamment la singularité de sa démarche, la subtilité de son architecture, la manière dont il prend place avec intelligence dans la poésie contemporaine »
Olivier BEETSCHEN pour le comité de lecture des Editions Empreintes (Suisse)

« Que votre manuscrit ait voix au chapitre au sein d’une maison qui choisira de le porter et de le défendre comme il se doit » Robert LAFFONT NiL Juliard Seghers service des manuscrits

« C’est un bel ensemble que ce recueil qui soulève l’enthousiasme » Djamel Meskache Editions Tarabuste

« …Vos poèmes ne manquent pas de fraîcheur et de sens de la surprise. Dans leur laconisme
et leur ton faussement léger ils sont justes, je veux dire par là que votre voix la plus juste s’y rassemble. »
Pierre DUBRUNQUEZ, Poésie 99, Fondateur Pierre Seghers.

« une vraie prouesse vocale émerge de vos poèmes aux qualités littéraires évidentes et leur donne vie » Comité de lecture des Editions Bruno DOUCEY.

« … Merci pour vos textes qui dans le genre des Fables de La Fontaine sont très habiles et bien tournés. »
Agnès LECHAT, Editions Bayard.

« Je suis vraiment impressionnée par la découverte de tous tes talents; je ne savais pas que tu écrivais aussi. C ‘est beau ! » Sybille MATHIAUD, artiste polymorphe 

Poèmes

Mozart

The sun lifted him tenderly
and carried him in her light
beyond its shadow
the shadow which drowned him
and everything seemed to be new
as after the storm
the open sky
on the lips of angels
paints
with his blue fingers
a music
and in this music
we listen to
God who whispers.

Lundi
rien
mardi
rien
mercredi
rien
jeudi
rien
vendredi
rien ou peut-être si
un ancien pressentiment rôde alentour
attendant que s’éveille…
samedi
je vous aime Roxane
lors, chaque jour ayant
retrouvé sa plénitude première
j’épouserai demain sur un soleil brûlant
l’ombre de votre sourire
qu’un jour à midi
jour de panache et de grand vent
moi, Cyrano, né De Bergerac
j’appris à nommer
dimanche.

La nuit vient s’interrompre
mon amour
et les choses
dont on ne se lasse
roulent comme des vagues
sur les épaules
au loin
c’est un lièvre
à travers la campagne qui fuit
les herbes alors
derrière lui
font de grands gestes
adieu adieu
murmure l’œil de la pluie
adieu mon absence
au passage cueille
le silence qui s’offre
mémoire étendue et nue

comme une prière
que l’on prononce de joie
c’est un lièvre
qui bondit
à son passage
nul ne s’effraie
si ce n’est
la nuit elle-même
surprise à chasser
elle plonge ondoyante
son échine cambrée
vers les marais lunaires.

Au Grand Jamais, Paris / 1991.

Fermant les yeux devant le buisson ardent
il était en moi
brûlant tout impur
ne laissant
que le cœur même de l’amour
immense et frêle
fermant les yeux devant le buisson ardent
je vis sa flamme
qui chantait ô joie
des cantiques de chez nous.

A l’abri de mon coeur, Nomad’s Land, De retour dans dix minutes

Quatre et quatre huître
comptait un gourmet à sa table
de temps à autre lorgnant sa gourmette
ainsi compta son assiettée jusqu’à satiété
compta jusqu’à douze
douze apôtres c’est ordinaire
commandèrent un petit extra
c’est extra, extraordinaire
comme je t’aime, t’aime à la douzaine
partageons le pain et la peine
pas la peine! dit le pain qui s’était levé pour un discours
pas le pain! s’égosillèrent en choeur
les artichauts
celui‑ci, vexé, se rassit
le veau quant à lui en a bien ri
survint alors ce cuistre de cuistot
vitre je suis pressé s’écria‑t‑il
qu’on compte les concombres
et combien manquent de mangues
on le pressa de si près

qu’il en sorti
quatre dromadaires
que venez‑vous faire ici à cette heure
nous nous sommes trompés
veuillez nous excuser
ânonnèrent les quatre dromadaires
nous reviendrons plus tard
c’est promis
cochon qui s’en dédit
quatre et quatre huître
font seize
mon ptît Louis,
dors!

Pluie
pluie
pluie
tombe
dans le
puits
puits
puits
de la
nuit
nuit
nuit
si sonnante
et qui surgit
au cadran
des heures amidonnées
au nombre de
huit
huit
huit
demoiselles
oiselles
elles
font la cour
aux feuilles
d’automne
tonne
tonne
mon cœur
de mélancolie
ancolie
te voici
comme un point sur un
i
.

Joyeux, joyeux Noël dans la cour des grands
On lançait des boules de neige
Y pensez-vous encore parfois
En chemin vers l’avenir
Une inconnue, était-ce
X, Y ou bien Z
Nous faisait de sa géométrie
Oublier parfois
En un tour de bras
L’algèbre et sa retenue.

Dernières nouvelles, Bruxelles-Paris / 1989~91.

Hymne à la pluie. « O ». Une messe miraculeuse. Ce qui entoure le silence. A ma plume. Un rêve dans son assiette. Le nom d’Elsa. Vent de métro.
Il était quatre, cinq heures. Il y avait longtemps qu’on ne précisait plus du soir ou du matin. Depuis combien de temps Renz n’avait-il pas vu le ciel, cela il ne le savait même plus. Mais ce qu’il savait c’est que les jours ne faisaient plus que douze heures et qu’une fois ce temps écoulé tout recommençait dans une exacte similitude. Sur sa nuque fraîchement rasée le couperet du temps tombait, monotone et tranchant comme les aiguilles d’une montre. Il fallait donc toujours très rapidement dormir, se laver, se nourrir et circuler des zones d’habitat aux zones d’activité. Pas question de parler à qui que ce fut, pas même le temps d’arrêter son regard sur un visage perdu dans la foule. Les hommes et les femmes vivaient séparément. Quant aux vieillards et aux enfants on n’en voyait jamais, ils étaient traités à part.
Ce soir-là (mais était-ce seulement un soir) Renz s’engouffrait comme d’habitude dans le couloir 3475 quand l’alarme se déclencha. Depuis quelques temps les grands tunnels qui perçaient la ville de part en part étaient sujets à de fortes variations de pression qui allaient jusqu’à emporter des humains et faire subir aux installations des dégâts considérables. Alors un bruit effroyable se fit entendre au bout du tunnel et se rapprocha rapidement. C’était le vent qui hurlait à la mort, déchiqueté dans ces boyaux trop étroits pour son grand corps fait d’espace et dans sa douleur il balayait tout ce qui tombait à portée de son souffle. Renz voulut se boucher les oreilles pour ne pas entendre ce concert de voix suppliciées qui se multipliaient à une vitesse fantastique mais il eut besoin de ses deux mains pour se cramponner aux aspérités du mur. Le poste central lança :
– Attention secteur XXC vent de force jamais encore enregistré à ce jour. Interdiction absolue de pénétrer dans les couloirs du métro. Procédons au blocage des portes.
– Hé! attendez, bande de salauds, s’écria Renz. Il voulut faire demi-tour avec plusieurs personnes qui se trouvaient là mais déjà les portes s’abaissaient. Cela sembla, pendant un instant, couper le vent. Le groupe s’arrêta haletant mais déjà à l’autre bout de la nuit les mugissements redoublaient. Renz se souvint alors d’un récit qu’il avait lu chez son grand-père relatant les jeux romains où les chrétiens étaient offerts en pâture aux fauves. Leur supplice devait ressembler à ça : un tunnel vide mais rempli de cette terrifiante odeur de mort qui accourt sur vous et nul échappatoire. Plus tard les chambres à gaz de l’holocauste et maintenant, maintenant… Une seule issue : le métro. Tout le groupe se précipita vers le quai.
– Justement en voici un, sauvés!
– Mais qu’est-ce qu’il fait?
– Il ne s’arrête pas!

Contes pour les enfants que nous sommes

Le moulin à eau. La Légende du Renard Bleu. Au-delà des haies où l’aventure d’un timide. Le lion et la rose. Histoire de Tim, Tom , Tam, Toum. Histoire du miroir magique. L’arbre à l’envers.
Qui aurait pu dire s’il était venu au monde la tête en bas? Personne! Aujourd’hui encore, dans toute la contrée, nul ne sait si ce fut par goût ou destinée!
Dans le ciel se dressaient ses racines comme si elles semblaient se nourrir de pluies d’azur et de lumière. L’hiver il paraissait tout compte fait assez semblable aux siens mais c’est en été qu’il questionnait les passants par les enchevêtrements de centaines de points d’interrogations jetés sur le grand tableau de la mer.
Chaque matin pour se rendre à l’école, Ptyjan avait coutume de longer le dessin ordonné des érables rouges et ne manquait jamais de lever un nez perspicace à hauteur du réfractaire. Le soir, il empruntait une longue route escarpée que lui faisait prendre l’amour et ses tyrannies, pour dire: c’est par là qu’il raccompagnait sa petite amie.
Un beau jour qu’il traînait plus que de raison, un de ces jours où l’on se sent l’âme buissonnière, il resta les deux yeux grands ouverts, muets d’étonnement: quelle ne fut pas sa surprise en effet de voir une porte s’entrouvrir dans le tronc de l’arbre et en sortir un vieil homme à l’aspect tout ratatiné. Il se frotta les yeux mais plus il se les frottait, plus le petit homme approchait jusqu’à se trouver tout près de lui:
– Bonjour, siffla-t-il d’une voix mélodieuse et empirique.
– Bonjour, gargarisa Ptyjan du fond de sa terreur.
– N’ai crainte graine de grand, je suis Jacquet l’ancien cantonnier et voici ma demeure.
Des épaules de l’enfant encore tout éberlué, la peur s’envola, poussée par la curiosité qui lui dit avec ironie: – va-t-en, te dis-je, va-t-en, tu n’es bonne à rien! Regarde-moi bien et écoute ce qui va suivre…
– Tu m’as l’air d’excellente humeur aujourd’hui, Ptyjan!
– Vous savez mon nom?
– Les arbres me l’ont appris.
– Ne me racontez pas d’histoire! Je suis un petit garçon qui veut connaître en toute chose la vérité.
– C’est pourtant ainsi. Si tu savais comme ils ont plaisir à nommer les passants. Ils se penchent, ils se
penchent tellement au dessus d’eux qu’ils finissent par voir à l’intérieur. Ils peuvent même y trouver d’autres noms…
– Je ne vous crois pas!
– Dgiulia, ça ne te dit rien? Le garçon haussa les épaules et baissa la tête. Quand il releva les yeux, l’étrange personnage lui tournait le dos.
– Veux-tu connaître le secret de l’arbre à l’envers?
– Oh oui monsieur!
– Eh bien, …suis-moi!

« … Merci pour vos textes qui dans le genre des Fables de La Fontaine sont très habiles et bien tournés. »
Agnès LECHAT, Editions Bayard.

La Terre est Bleue, science fiction, Villejuif / 1999.

« Qu’il y ait un firmament au milieu des eaux
Et qu’il sépare les eaux d’avec les eaux.
Que les eaux inférieures s’amassent
Et que paraisse la terre. »

Karl me devançait de quelques pas. Nous nous dirigions vers une vieille maison abandonnée tout en haut de la petite ville quand soudain une inquiétude glaciale me traversa jusqu’à la moelle, couvrant mon dos d’une sueur paradoxale. Je compris, à son regard vide tourné vers moi, que mon compagnon avait ressenti la même chose. Depuis peu nous étions devenus nerveux à la suite de ces fréquentes angoisses qui venaient sans raisons apparentes. (…)
« Ça ne serait pas celle-ci ? Je levais la tête puis m’arrêtais pour mieux examiner la description. En tout cas, tout y est ». Cette ville et plus particulièrement cette maison nous avaient été décrites par un doux dingue de l’asile comme devant être le théâtre initial de la fin du monde.

La Planète bleue (adaptation par l’auteur de La Terre est Bleue)

EXTERIEUR SOIR
   Dans une vieille ville deux hommes marchent l’un derrière l’autre. La caméra suit les pas de Karl qui ouvre la marche, comme si le spectateur était Lucas, le deuxième homme: ils évoluent péniblement parmi les ruines et sous une chaleur accablante, cherchant une maison.

   L:  » Ca ne serait pas celle-ci ?
   K: – En tout cas tout y est ». Ils s’approchent, continuent à monter. Voici la maison:
   L:  » On se sera dérangé pour rien. Rentrons.
   – Attends, je veux tout de même aller voir de plus près.
   – Mais tu es dingue ! Pour se prendre une poutre sur la tête!
   – Sa description est pourtant très minutieuse: les trois marches, le balcon, un second escalier à l’intérieur… »
   Ils entrent puis dégainent leurs armes dans le corridor. Ils montent un escalier. Au premier étage, dans une pièce il y a une boîte noire:
    » Là!
   – Karl, il a dit de ne surtout pas l’ouvrir!… Attention! »
   Le plancher pourri cède, Karl se tient tout juste en équilibre, mais un bloc tombe du plafond supérieur. Lucas bondit, l’entraînant sur une poutre suspendue dans le vide, ce faisant il renverse la boîte.  
    » La boîte…elle s’est ouverte! »
   Un liquide bleu d’aspect visqueux en sort. Ils sont inquiets, immobiles. Le produit dévore tout. Flash-back: un vieil homme dans un asile leur prédit ce qui est en train de se passer.
K:  » Un enfantement à l’envers! » Ce sont les dernières paroles du vieillard.
L: – Nous ne l’avons pas cru.
   – Qui peut croire une chose pareille!
   – Toujours est-il que nous n’avons pas pris assez de précautions.
   Ils rejoignent la porte, l’escalier s’est effondré, ils bondissent dehors par la fenêtre en brisant les vitres et roulent à terre.
   L:  » J’ai une idée: brûlons la maison et ce maudit liquide.
   L’incendie: ils sont soulagés, contemplant épaule contre épaule le spectacle dans le soleil couchant. Flash-back: on les voit s’affairer à divers épisodes d’enquêtes passées menées à deux. Retour aux flammes: la main de Karl serre le bras de Lucas: le bleu réapparaît, Karl veut se précipiter:
    » Arrête ! Tu es fou! » Le bleu continue et dévore même le sol.

Sonate en mi mineur (dessin: Jérôme Montdésert)

Vous entendez cette musique ? C’est le premier mouvement PRESTO de la Sonate n° 53 Hob XVI 34 pour clavier de Joseph HAYDN.
Tout se passe comme si dans ces pages virtuoses se cachait un véritable thriller musical. Cela pourrait être la musique d’un film dont le scénario serait mené à un train d’enfer, ne laissant pas une seconde de répit au spectateur jusqu’au dénouement final.
Une histoire menée tambour battant et possédant tous les ingrédients nécessaires au style :

Sous les mains fébriles, des arpèges font circuler un sentiment d’urgence, libérant une énergie insoupçonnée,
Un fauve à l’affût s’apprêtant à bondir sur sa proie,
Ces guirlandes de notes vous font sauter par-dessus les obstacles, vous projetant ainsi dans le futur,
oui vous voilà présent au futur !
Où il y a des basses qui avancent à pas de loup, retenant un suspens haletant,
Des notes répétées trépignent,
D’autres s’ornementent, emportées par le courant irrésistible de la vie,
Des octaves surgissent comme des coups de timbales ou de feu, les coups du sort,
Des crescendos vous emportent dans le flot de l’histoire,
Il y a des fins de phrases comme des voiles que l’on soulève soudain, libérant des évènements saisissants,
Des voix s’estompent jusque dans les profondeurs ou des échos se décomposent,
Puis soudain, tout ralentit, semble s’arrêter comme envahi par le venin,
Toute vie semble se vider de son énergie, le corps se décompose, l’ombre se fait, l’ouïe baisse jusqu’à percevoir le néant, la mort. Mais ce n’est que pour reprendre souffle avant de repartir de plus belle…

Libretto

Colporteur!

La petite fille rencontre un bouc (qui n’est autre que le diable)
Qu’est-ce que tu as là dans cette louche? Je suis affamée.

Le diable
Tiens, prends de ce breuvage !

La petite fille
Mais c’est de l’or! (à part : est-ce que cela ne me serait pas utile pour le voyage que j’entreprends?) Merci

Le diable
Reprends-en !

La petite fille
Merci, non c’est assez…

Le diable
Encore te dis-je!

La petite fille
Assez, assez ! Que m’arrive-t-il ? Je voudrais dire non et mes lèvres disent oui. Je suis prisonnière. Immensément riche, mais prisonnière de ma richesse. Cherchant une issue : as-tu entendu parler de ces dragons qui, avant de se baigner, laissent leur oeil unique à terre ? Cet oeil est un diamant. Devant lui, ton or te paraîtra bien pâle. Si je parviens à t’en ramener un me laisseras-tu libre ?

Le diable
N’essaie pas de me jouer un tour, je t’ai à l’œil !… mais, dis-moi, cette pierre est-elle belle ?

La petite fille
Assurément, les conteurs l’ont tant de fois rappelée qu’elle est devenue énorme !

Histoire de celui qui voulait connaître la peur
Jean de la lune (d’après le livre de Tomi Ungerer)
La Cité Interdite, synopsis. (comédie musicale)
Moïrana, la jeune fille sans main

Nuages

Grand océan du firmament
Enfant-nuage aux quatre vents
Pacifiques nous serons
Et la terre revivra !

As-tu de l’eau
Je n’en ai pas
As-tu de l’eau
Je n’en ai pas
Ne jouons plus
A ce jeu là

Aujourd’hui nos vies ont changé
L’homme en nous a évolué
Pacifiques nous serons
Et la terre revivra !

Le vent m’emporte et je vole
A mon tour tu m’emplis d’espoir
Pacifiques nous serons
Et la terre revivra !

Maintenant qu’on est entre ami
Mon frère je peux te le dire
Pacifiques nous serons
Et la terre revivra !

Ton histoire restera gravée
Dans nos cœurs comme une lumière
Pacifiques nous serons
Et la terre revivra !

Medi : – Bonjour, Madame la Lune !
La lune : – Plutôt bonsoir tu veux dire…
Medi : – S’il vous plaît, sauriez-vous où je pourrais trouver de l’eau ?
La lune : – Je n’en ai pas vu une goutte depuis des millénaires mais c’est encore moi qui déclenche les marées ! C’est, comment dirais-je …
Medi : – C’est clair !
Nayteka : – Comme un clair de lune !
La lune : – Si on veut. Je disais donc, il est clair qu’il faut aller vers la mer. Suis donc mes rayons et tu y arriveras sans peine. Salutations à mon cousin, ne fais pas attention, il est un peu…
Nayteka : Lunatique !

Theater

Double Jeu, monologue pour deux personnages en un acte.

Songs

Si, d’aventure, tu reviens de là-bas

music: Trio Florimont
guitar, voice: Christian Guigard
guitar; Xavier Cuisinier
doublebass: Cédric Le Bourg


Si, d’aventure, tu reviens de là-bas
Aïe sur mon cœur, y me poussera des roses
Oui comme qui dira, ça m’fera quelque chose
De te voir ici, de te sentir là

Poussez-pas, poussez-pas mes roses
Allez, je vous prie, fleurir alentour
Poussez-pas, poussez-pas mes roses
Car mon jardin est débordé d’amour

De te voir ici, de te sentir là
Aïe mon grenier prendra feu de tout bois
Et bientôt tout’ la maison ne s’ra plus qu’un p’tit tas
Tas de cendres que le reste et mon p’tit chat

Tas de cendres que le reste et mon p’tit chat
Aïe ne viendra p’t’êt’ pas, ne viendra p’t’êt’ pas
A cette pensée j’deviens fou, fou à lier hé-la
M’interneront pour une autre cage que tes bras

M’interneront pour une autre cage que tes bras
Aïe demoiselle vérité cela je dois le corriger
C’est au milieu d’eux que j’ai connu la liberté
L’ivresse du grand large qui seule sait vous mettre bas

L’ivresse du grand large qui seule sait vous mettre bas
Aïe je l’ai connu auprès, si près, tout près de loi
Comprenez que le reste ne me soit que peu d’émoi
Voici, voici que vogue son fier et beau trois mâts

Voici, voici que vogue son fier et beau trois mats
Aïe la main sur le cœur pour mieux voir venir
Celle que j’aime, celle qui est mon avenir
celle qui est mon avenir et qui le restera

Celle qui est mon avenir et qui le restera
Aïe n’est pas à bord ô ma morne destinée, faites
Vos adieux à ce qui fut et plus ne sera
Les roses, c’est bien connu, n’en font qu’à leur tête

Les roses, c’est bien connu, n’en font qu’à leur tête
Aïe la belle n’est pas venue, je n’ai plus d’épithète
Ni de verbe, ni de verve à servir sur le champ
Aux amants qui voudraient bien braver le temps.

Adaptations


CarabasDavid Dricourt (livret, décors, mise en scène)

Jean et BéatriceCarole Fréchette (livret, décor)

La légende Dorée de Saint GeorgesPaul Leroy (livret)

HalloweenPascal Duflos (livret, décor)

Scénarii de 4 films TV d’après :
Je n’aurai jamais eu vingt ans,
Un myosotis au cœur,
Le pont à cailloux, 
3 romans de Sylvie Macquet-Billot.
« Votre travail, très consistant et consciencieux, a été parfait » Sylvie Macquet-Billot, à propos des scenarii adaptés des trois romans.

Musical Analysis


Une Musique, un AvenirLes Canuts-J.Kosma/Lyon.1982.
Les Chants Sardes/Lyon.1988.
Le Chemin de l’Ascèse Sonore, Manuel de Falla/Lyon.1989.
I tempi, gli spazi e la musica dell’amore,
article en collaboration avec J.Guichard paru dans Paolo Conte (Franco Muzzio-editore)/Padova.1989.

Miscellaneous (collages, postcards, paintings, watercolor)


textes et illustrations: Paris / 1997.

Views on the Universe

Above the city