Océan – equal voices & piano

Chanson onirique pour une ou deux voix (solo ou tutti) et guitare.

Enfant ou adulte, on se demande parfois si la situation présente est réelle, si elle n’est qu’un rêve, ou mieux encore si les événements en train de se dérouler ne sont pas une réédition de ce qu’on a déjà vécu (réellement ? en songe ? voire même  simplement imaginés sur l’instant ?). C’est à ce voyage entre l’avant, l’après, le maintenant, que nous invite Jean-Christophe Rosaz. On ne sait pas exactement où commence le rêve et où finit la matérialité des faits : on est ailleurs, emporté par une ligne mélodique qui revient à trois reprises, et qui s’inscrit dans la mémoire, comme ces songes qui reviennent chaque nuit, et dont on aime établir après coup ce qui a pu les nourrir.

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Description

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OCEAN Ocean english

Cette pièce écrite par Jean-Christophe Rosaz commence par un récitatif parlé sur fond de vagues océanes entretenues par le piano, seul instrument requis ici pour accompagner les deux chœurs. « Ce soir, grand départ pour les îles d’Afrique. Gaspard, seul sur le quai, est arrivé en retard au départ de l’espoir ». Deux chœurs s’attachent alors à laisser flotter dans le souvenir le visage de celle qui s’en va, à travers un court poème de quatre strophes (« rue des vents, au tournant ton sourire s’est perdu dans les vagues »). Cette œuvre vient à point nommé pour tous ceux qui veulent initier leur chœur d’enfants ou d’adolescents aux richesses de la mélodie, dans la continuité de tout ce que des compositeurs tels qu’André Messager, Lili Boulanger, Ernest Chausson, Francis Poulenc, et bien d’autres ont apporté à la musique française.

Aspects techniques et pédagogiques
Deux chœurs se répartissent le chant, selon la tessiture soprano et alto. La plupart du temps la mélodie se déroule à deux voix. Mais souvent chacun des chœurs se dédouble alternativement, ce qui donne, par ce jeu de renvoi d’un pupitre à l’autre, comme un ondoiement de vagues, un ensemble à trois voix.

Les couplets trois et quatre sont confiés à un soliste, accompagné de tous les autres chanteurs.
Le piano soutient efficacement l’harmonie, il n’est cependant pas toujours en homorythmie avec le chant.
Cette pièce conviendra à une maîtrise. En effet, sa richesse harmonique peut rendre la mise en place de la polyphonie complexe pour le chœur.
Le lien entre le texte et l’écriture musicale est une autre richesse de cette pièce, passant du frémissement d’une eau apparemment calme à une intensité dramatique lorsque le souvenir du visage se perd dans l’océan, « comme des amants se jetant dans l’océan », exprimé alors en valeurs longues et suivi d’un long enfouissement au piano.
La pièce se termine dans une écriture plus dépouillée pour les voix pour laisser s’enfuir l’océan et les souvenirs associés.

Informations supplémentaires
Cette œuvre pourra aisément entrer dans un répertoire de chœur dont le programme serait orienté sur la mélodie, comme témoin d’un art qui a donné et donne encore ses plus belles heures au chant.