Et la nuit répond à la nuit – (celtic) harp & guitar

Three poems: Sophie Renée Bernard
music: Jean-Christophe Rosaz
duration: 11′

I harp solo
II harp & guitar
III guitar solo

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Description

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I – Extase de la couleur pure Dans le nerf de l’azur, cette inflexion du bleu certes aussi pur, hissé vers le sort des pierres, aussi pur que la pluie qui s’abat sur les mers Dans le regard clair infiniment de ceux qui se déposent, écrasés par le monde Dans l’automne qui s’empare des arbres en pavois, sera-ce certes la mèche entretenue afin de remercier Dans le méridien, dans la lisière des choses, dans la langue de feu qui s’insinue telle, dans la texture des arbres, celle des âmes en manque d’ange sera-ce la soif éternelle des corps, l’existence presque Sera-ce l’extase de la couleur pure

II – Constellations Ansabe, Pétrachème, Billare, Trois Rois, ou Trois Seigneurs, ce sont des noms d’étoiles et de constellations, des noms de cimes, des règnes les plus grands, c’est la bouche bée de l’étonnement, les bras ballants de l’impuissance Orion, Andromède, Petite Ourse On croit connaître un peu, et appréhender, puis les étoiles sont loin, et innombrables, et les montagnes sont des abîmes, des secousses et des cassets On s’y égare par volonté de jeu Le froid même est à vendre Madeleine, Tres Reyes, Anie, des femmes, des brebis, chacune par leur nom, les nuits n’ont pas de fin et les étoiles sont innombrables Tout bas on dit leur nom, Madeleine, Annie, l’été est long et le silence est bon Trois Seigneurs, Valérien, on croit les connaître et les faire aller Le vent nous disperse en cendres atomiques, la terre nous avale et nous dégringolons entre elle et le ciel avec des noms plein le crâne

III – Et la lumière fragile Étroitesse des os sans Vous par Vous sans mesure Et la clameur des chèvres au même titre que le vent Et l’avalanche et l’Atlantique dégondée Et la pierre déchet d’étoile Amour sans commencement Savons-nous derrière les cils d’une jument Une main d’Ami contre la main l’existence des saints évidence des saints Des noms viennent Des présences

I – Ecstasy of pure color In the nerve of the azure, this inflection of blue certainly as pure, raised towards the fate of stones, as pure as the rain that falls on the seas In the clear gaze infinitely of those who settle, crushed by the world In the autumn that seizes the trees in shields, will it certainly be the wick maintained in order to thank In the meridian, in the edge of things, in the tongue of fire that insinuates itself such, in the texture of trees, that of souls in lack of angel will it be the eternal thirst of bodies, existence almost Will it be the ecstasy of pure color

II – Constellations Ansabe, Petrachemus, Billare, Three Kings, or Three Lords, these are names of stars and constellations, names of peaks, of the greatest kingdoms, it is the gaping mouth of astonishment, the dangling arms of impotence Orion, Andromeda, Little Bear We think we know a little, and apprehend, then the stars are far away, and innumerable, and the mountains are abysses, shocks and crates We get lost there by the will of play The very cold is for sale Madeleine, Tres Reyes, Anie, women, sheep, each by their name, the nights have no end and the stars are innumerable Very quietly we say their name, Madeleine, Annie, the summer is long and the silence is good Three Lords, Valerian, we think we know them and make them go The wind disperses us into atomic ashes, the earth swallows us and we tumble between it and the sky with names full of our heads

III – And the fragile light Narrowness of the bones without You by You without measure And the clamor of the goats in the same way as the wind And the avalanche and the Atlantic unhinged And the stone waste of stars Love without beginning Do we know behind the eyelashes of a mare A hand of a Friend against the hand the existence of the saints evidence of the saints Names come Presences