Canto a la naturaleza

pour soprano solo et orchestre à plectre
texte: Tomás Waisbein (Argentine)
durée: env. 8′
Dédié à l’Estudiantina d’Argenteuil, et son chef Florentino Calvo, commanditaires de l’oeuvre
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Ayant à écrire pour un ensemble à cordes pincées, je suis tombé sur ce beau poème évocateur de la nature par Tomás Waisbein. J’ai pensé que la sonorité si particulière de l’ensemble serait idéale pour traduire le monde tout en miroitement et scintillement du poème dont le symbole pourrait être le peuplier tremble qui doit son nom au fait que ses feuilles s’agitent au moindre souffle de vent. « Merveilleuse présence! Merci pour ton mystère Toujours caché »! C’est pour moi chaque plectre qui exprime « Mon corps tremble de vivre ». On peut lire dans la partition même (le miroir entre l’écriture des mandolines 2 et mandoles): « Ton intégrité est ta splendeur Ta splendeur est ton intégrité! »La chaleur de la voix quant à elle évoque l’âme humaine chantant son amour et sa reconnaissance pour cette nature splendide (il n’est que de penser à la foret amazonienne) dans un art s’élevant à une dimension quasi « mystique ». « Nature: Merci pour ta lumière! » étant la réunification ultime des deux sujets en un « chant à la nature ».

Description

écoute

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Gracias belleza, por tu espanto
naturalmente vivo.
Cada ilusión que se destruye
siembra el fruto de la presencia.

¡Maravillosa presencia!
Gracias por tu misterio
Siempre oculto, guarda el despertar.
Acá

¡Maravillosa naturaleza!:
Soy sólo tuyo en tu reinado
sos cada vida, cada mañana…
Somos tu sangre.

Tiembla mi cuerpo al vivir,
(cada instante)
tu virtud está en el presente.
Podré observarlo de la mano del pensamiento:
Tu integridad es tu esplendor
¡Tu esplendor es tu integridad!

Hoy, al buscarte
encuentro que siempre serás en toda existencia
(Que tonto fui al buscarte…)
En cada rincón de lo que existe, sos.
Nada escapa a tu absoluta esencia
¡Gracias diosa por tu verdad!

Impías, tu crueldad y tu violencia hienden cada vida.
Sin juicio y sin pena, destruyen…
Y sufre la (mi) condición humana, siempre en busca de sentencias…
Naturaleza: ¡Gracias por tu luz!
Tu crueldad, tu misterio, presencia.
Mi sed.
Hoy

Ode à la nature

Merci beauté, pour ton horreur
naturellement vivante.
Chaque illusion qui est détruite
sème le fruit de la présence.

Merveilleuse présence!
Merci pour ton mystère
Toujours caché, attention à l’éveil.
Ici.

Merveilleuse nature!
Sous ton règne je n’appartiens qu’à toi
tu es chaque vie, chaque matin…
Nous sommes ton sang.

Mon corps tremble de vivre,
(à chaque instant)
ta vertu est dans le présent.
Par la main de la pensée: Je pourrais l’observer
Ton intégrité est ta splendeur
Ta splendeur est ton intégrité!

Aujourd’hui, quand je te cherche
je trouve que tu seras toujours dans toute existence
(Quel idiot j’ai été de te chercher…)

Dans chaque recoin de ce qui existe, tu es.
Rien n’échappe à ton essence absolue
Merci déesse de ta vérité!

Impies, ta cruauté et ta violence fendent chaque vie.
Sans jugement et sans peine, elles détruisent…
Et souffre la (ma) condition humaine, toujours en quête de mots…
Nature: Merci pour ta lumière!
Ta cruauté, ton mystère, ta présence.
Ma soif.
Aujourd’hui.