La petite fille qui vit la nuit

Chanson onirique pour une ou deux voix (solo ou tutti) et guitare.

Enfant ou adulte, on se demande parfois si la situation présente est réelle, si elle n’est qu’un rêve, ou mieux encore si les événements en train de se dérouler ne sont pas une réédition de ce qu’on a déjà vécu (réellement ? en songe ? voire même  simplement imaginés sur l’instant ?). C’est à ce voyage entre l’avant, l’après, le maintenant, que nous invite Jean-Christophe Rosaz. On ne sait pas exactement où commence le rêve et où finit la matérialité des faits : on est ailleurs, emporté par une ligne mélodique qui revient à trois reprises, et qui s’inscrit dans la mémoire, comme ces songes qui reviennent chaque nuit, et dont on aime établir après coup ce qui a pu les nourrir.

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Description

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Aspects techniques et pédagogiques

Jean-Christophe Rosaz joue avec les temps dans son récit : on ne sait pas si la petite fille se lève, se couche, si elle voit son école pour y aller vraiment ou si c’est en rêve. Aujourd’hui, hier, ce soir, qu’importe la chronologie quand les images de la ville habitent profondément l’univers de cette petite fille.

Pendant ce temps, la musique parcourt la succession des moments d’activité de façon narrative et ceux plus oniriques laissés à des lignes mélodiques vocalisées ou chantées à bouches fermées. Jeux d’alternance, également, entre des moments éveillés et des heures où le sommeil permet aux images de vagabonder : on les rencontre aussi dans la musique. La guitare en certains passages soutient le chant avec des accords ou des ostinatos épousant la pulsation, et à d’autres moments elle s’enflamme, laissant la voix au repos,  menant un parcours arpégé comme un espace imaginaire se suffisant à lui-même.

Informations supplémentaires

La pièce peut se chanter à une ou à deux voix, en soliste ou en chœur. Lorsqu’une chorale d’enfants est invitée à donner un récital, il est précieux d’avoir, au cours de la programmation, l’une ou l’autre pièce confiée à des enfants en mesure d’assurer un chant soliste. L’histoire de cette petite fille qui vit la nuit sera bienvenue, apportant une rupture onirique au sein de l’aventure collective du moment.

Ce matin la petite fille se leva comme à l’accoutumée pour aller à l’école elle a revu la ville avec ses êtres ses grandes rues ses murs ses voitures ses fumées ses vacarmes et son école aussi quand elle s’est couchée elle a pleuré tout bas comme pour se rassurer: « ce n’était qu’un rêve… »

This morning the little girl got up as usual to go to school she saw the city again with her beings its big streets its walls its cars its smokes its noise and its school too when she went to bed she cried low as if to reassure herself: « It was only a dream… »