La complainte de Mandrin- for men choir a cappella

text & music: unknown, french folk song
arrangement: Jean-Christophe Rosaz
duration circa 3′

De loin en loin, cette chanson m’a toujours occupé l’esprit, par son sujet et cette fin où le héros se retrouve seul. Les chanteurs en sont les contrebansiers! Né à Chambéry en Savoie, j’y suis d’autant plus sensible! Vous trouverez à la page suivante une brève biographie qui explique un peu le climat et les enjeux de l’époque.

From time to time, this song has always occupied my mind, by its subject and this ending where the hero finds himself alone. The singers are the smugglers! Born in Chambéry in Savoie, I am all the more sensitive to it! On the following page you will find a brief biography which explains a little about the climate and the issues of the time.

 

Description

Download the score

Nous étions vingt ou trente Brigands dans une bande Tous habillés de blanc À la mode des, vous m’entendez Tous habillés de blanc À la mode des brigands*

La première volerie Que je fis dans ma vie C’est d’avoir goupillé La bourse d’un, vous m’entendez C’est d’avoir goupillé La bourse d’un curé

J’entrais dedans sa chambre Mon Dieu, qu’elle était grande J’y trouvai mille écus Je mis la main, vous m’entendez J’y trouvai mille écus Je mis la main dessus

J’entrais dedans une autre Mon Dieu, qu’elle était haute De robes et de manteaux J’en chargeais trois, vous m’entendez De robes et de manteaux J’en chargeais trois chariots

Je les portai pour vendre À la foire en Hollande J’les vendis bon marché Ils m’avaient rien, vous m’entendez J’les vendis bon marché Ils m’avaient rien coûté

Ces messieurs de Grenoble Avec leurs longues robes Et leurs bonnets carrés M’eurent bientôt, vous m’entendez Et leurs bonnets carrés M’eurent bientôt jugé

Ils m’ont jugés à pendre Que c’est dur à entendre À pendre et étrangler Sur la place du, vous m’entendez À pendre et étrangler Sur la place du marché

Monté sur la potence Je regardais la France Je vis mes compagnons À l’ombre d’un, vous m’entendez Je vis mes compagnons À l’ombre d’un buisson

Compagnons de misère Allez dire à ma mère Qu’elle ne me reverra plus J’suis un enfant, vous m’entendez Qu’elle ne m’reverra plus J’suis un enfant perdu

*j’ai choisi de changer « marchands » en « brigands », ce qu’ils étaient! et de toute façon pas vêtus de blanc.

There were twenty or thirty of us Brigands in a gang All dressed in white In the fashion of, you hear me All dressed in white In the fashion of brigands*

The first theft That I did in my life Was to have pinned The purse of a, you hear me Was to have pinned The purse of a priest

I went into his room My God, how big it was I found a thousand crowns there I put my hand in, you hear me I found a thousand crowns there I put my hand on it

I went into another My God, how high it was With dresses and coats I loaded three, you hear me With dresses and coats I loaded three carts I carried them to sell

At the fair in Holland I sold them cheap They had nothing for me, you hear me I sold them cheap They had cost me nothing

These gentlemen from Grenoble With their long dresses And their square caps Soon had me, you hear me And their square caps Soon had me judged

They judged me to hang How hard it is to hear To hang and strangle On the market square, you hear me To hang and strangle On the market square

Mounted on the gallows I looked at France I saw my companions In the shadow of a, you hear me I saw my companions In the shadow of a bush

Companions in misery Go tell my mother That she will never see me again I am a child, you hear me That she will never see me again I am a lost child 

*I chose to change « merchants » to « brigands », which is what they were! and not dressed in white anyway.